مجرد خبر …قصة قصيرة بقلم صلاح عويسات -من فلسطين – ترجمها إلى الفرنسية عبد الكريم الشلاح

مجرد خبر …قصة قصيرة بقلم صلاح عويسات -من فلسطين – ترجمها إلى الفرنسية عبد الكريم الشلاح

يفتح المذياع كل يوم،فيسمع الأخبار،ذلك كان ديدنه،من ضمن الأخبار التي تمر على أذنه مر الكرام كل يوم تقريبا،إعتقال مطلوبين للأمن تقوم به شرطة الإ..ح..تلال… سنوات وسنوات مرت وهو يسمع ذاك الخبر المتكرر،حتى كان ذات ليلة وفي منتصف الليل،كان لا يزال يتصفح الفيس بوك، وزوجته وأولاده قد غطوا في نوم عميق، وإذا بهدير سيارات ثقيلة،ترافقها سيارات بيضاء تلمع فوقها أضواء زرقاء،وجنود مدججون بالسلاح ،كلهم يحيطون ببيته إحاطة السوار بالمعصم…ركض نحو الباب ليفتح لهم،لكونه يعرف قسوتهم وهمجيتهم في الطرق على الأبواب ببساطيرهم تارة وبأكعاب بنادقهم أخرى، وإذا تأخرت عن الفتح يفجرون الباب بقنبلة…قال ذاك الشاب- ذو القبعة الصغيرة،والنظارات الشفافة.والجينز ،وبلوزة بيضاء- ساخرا

• أراك مستعدا ههههه ولم تنم حتى الآن؟؟؟!!! كأنك تنتظرناهههههه..
  _ لا هذا ولا ذاك لكنكم أزعجتموني و…
  يتلقى لكمة على وجهه،انتشروا في كل البيت، يعيثون في محتوياته فسادا بحجة البحث والتفتيش، بكى الصغار،ولولت النساء..
  _ أنت عاصم؟؟
  يجره من شعره،ينهالون عليه ضربا،يقيدونه،ويقتادونه بعد أن غطوا عينيه بعصابة،يتخبط على الدرج، تبكي أمه وأخواته وزوجته، فهم يعرفون ما ينتظره،بعدما رأو نموذجا أمامهم.. عندما غادروا بضجيجهم الذي أضاءت له كل بيوت الجيران..
  أشعل سيجارة وخرج إلى الشرفة،وقلبه يشتعل خوفا على فلذة كبده،وغيظا مما رآه،ويحاول بكل ما أوتي من قوة تمالك نفسه أما زوجته وبناته وزوجة ابنه وصغارها،وهم يسألونه إلى أين ذهب أبوهم..
  في الصباح الذي جاء متأخرا هذا اليوم كثيرا،وبعد أن ابتلع سخانا من القهوة المرة، وأحرق ما لا يحصيه من السجائر،فتح المذياع الذي أخبر كالعادة عن حملة إعتقالات،لكن الخبر اليوم لم يمر على أذنيه مر الكرام.
  صلاح عويسات-فلسطين.

الترجمة إلى الفرنسية لعبد الكريم الشلاح :

3 une Simple nouvelle
Par Salah Awissat
Traduit de l’arabe par Abdelkarim Al Challah

Il allume la radio tous les jours, écoutant les nouvelles, telle était sa routine. Parmi les nouvelles qui passaient près de son oreille, il y avait toujours les arrestations effectuées par la police des “collines de sécurité”. Des années et des années ont passé et il entendait cette nouvelle récurrente, jusqu’à une nuit, au milieu de la nuit. Il naviguait toujours sur Facebook, sa femme et ses enfants étant plongés dans un sommeil profond. Soudain, le grondement de voitures lourdes se fait entendre, accompagnées de voitures blanches scintillantes de lumières bleues, et de soldats lourdement armés. Ils encerclent sa maison comme un bracelet au poignet. Il se précipite vers la porte pour les accueillir, sachant leur brutalité et leur barbarie lorsqu’ils frappent aux portes avec leurs haches parfois, et leurs fusils à d’autres moments. S’il tarde à ouvrir, ils font exploser la porte avec une bombe. Ce jeune homme, avec son petit chapeau, ses lunettes transparentes et son jean, ainsi qu’une chemise blanche, dit en se moquant :

• Te voilà prêt, hahaha ! Tu n’as pas encore dormi ???!!! On dirait que tu nous attendais, hahaha !
• Non, ni ça, ni ça, mais vous m’avez dérangé et…

Il reçoit un coup de poing au visage, ils se répandent dans toute la maison, semant la corruption sous prétexte de recherche et de fouille. Les petits pleurent, les femmes gémissent.

• Es-tu Asim ?

On le tire par les cheveux, ils le frappent violemment, l’attachent et l’emmènent après lui avoir bandé les yeux. Il trébuche dans les escaliers, sa mère et ses sœurs, ainsi que sa femme, pleurent, car ils savent ce qui l’attend, après avoir vu un modèle devant eux. Quand ils partent avec leur bruit, qui a illuminé toutes les maisons voisines…

Il allume une cigarette et sort sur le balcon, son cœur brûlant de peur pour la prunelle de ses yeux, et de colère pour ce qu’il a vu, et il essaie de se maîtriser autant que possible face à sa femme, ses filles, la femme de son fils et ses petits-enfants, qui lui demandent où est allé leur père.

Le matin est arrivé très tard ce jour-là, après avoir avalé une gorgée de café amer et brûlé un nombre incalculable de cigarettes. Il allume la radio qui rapporte, comme d’habitude, une campagne d’arrestations. Mais aujourd’hui, cette nouvelle n’a pas passé près de ses oreilles comme d’habitude.

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